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Beatles, The, groupe pop anglais formé en 1960 à Liverpool par John Lennon et Paul McCartney. Après quelques expériences dans des groupes de lycée, John Lennon (guitare et chant) et Paul McCartney (basse et chant) s'associent, rejoints par George Harrison (guitare) et Pete Best (batterie). Ce dernier est remplacé en 1962 par Richard Starkey, alias Ringo Starr. D'abord influencé par le rock'n roll américain, le groupe se rode dans les clubs de Liverpool et de Hambourg. Pris en main par le manager Brian Epstein, qui soigne leur "!look!", et le producteur George Martin, qui définit leur son, ils rencontrent le succès avec des chansons simples, accrocheuses et fougueuses : She Loves You, I Want To Hold Your Hand (1963). Très vite populaires en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis, ils apparaissent en vedettes dans les films de Richard Lester, A Hard Day's Night et Help!! Au fur et à mesure d'une production discographique abondante, leur son évolue vers plus d'introspection et de raffinement, notamment avec les albums Rubber Soul (1965) et Revolver (1966). En 1967, Sergeant Pepper's Lonely Hearts Club Band est un chef-d'œuvre de pop avant-gardiste et donne le ton au mouvement psychédélique, avec son patchwork de sonorités électroniques ou insolites (sitar, orgue de Barbarie, collage de voix, etc.). À cette époque, les Beatles ne se produisent plus en concert, pour mieux se consacrer au travail en studio. Le double album The Beatles (1968, aussi appelé "!album blanc!") permet aux quatre musiciens d'expérimenter chacun de son côté. Mais les dissensions sont de plus en plus fortes et, malgré une longue série de tubes (Hello, Goodbye, Revolution, Hey, Jude, Lady Madonna, Something, etc.), le groupe se sépare en 1970 après l'enregistrement de l'album Abbey Road, dont la seconde face est un long collage de bouts de chansons. Le film Let It Be et sa bande originale seront un chant du cygne pour ce groupe qui s'avère par la suite le plus influent de tout le rock. Chacun des quatre Beatles entreprend ensuite une carrière solo, avec des fortunes diverses. Paul McCartney forme le groupe Wings avec sa femme Linda. John Lennon se rend célèbre autant par ses activités d'agitateur politique et ses "!happenings!" avec sa femme Yoko Ono (une artiste japonaise d'avant-garde), que par ses disques. George Harrison se convertit à l'hindouïsme et Ringo Starr fait du cinéma. On continue cependant de spéculer sur une éventuelle reformation du groupe, jusqu'à la mort de John Lennon, assassiné par un de ses fans le 8 décembre 1980.

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Liverpool, ville du nord-ouest de l'Angleterre, centre administratif du comté métropolitain de Merseyside, sur la rivière Mersey, près de son embouchure sur la mer d'Irlande. Liverpool possède des activités diversifiées. Bien que son trafic ait diminué, elle demeure le deuxième port de Grande-Bretagne, après Londres. Ses industries comportent des produits pharmaceutiques, des équipements électriques, des produits agroalimentaires. Des usines de construction automobile et des raffineries de pétrole sont situées à la périphérie de l'agglomération. Parmi les monuments historiques, il faut relever la salle Saint Georges de style néoclassique (1854), la cathédrale, dont la construction débuta en 1904 et consacrée en 1924, et la cathédrale catholique romaine de Christ Roi (consacrée en 1967), exemple remarquable de l'architecture moderne. Les institutions culturelles de Liverpool comprennent la galerie d'art Walker (1873), les bibliothèques municipales (1852) et le musée du comté de Merseyside (1851). La ville possède des établissements d'enseignement supérieur tels que l'université de Liverpool et plusieurs instituts de recherche. En 1207, le roi Jean accorda au village de Liverpool les privilèges d'une ville libre. Elle demeura une ville portuaire insignifiante jusqu'à la fin du XVIIe siècle, moment où le port de Chester voisin commença à décliner à cause de l'envasement de la rivière Dee. L'industrialisation croissante des régions environnantes et l'augmentation des échanges commerciaux avec l'Amérique et les Antilles furent à l'origine de son essor. En 1715, le premier dock flottant de l'Angleterre y fut construit. À la fin du XVIIIe siècle, la ville devint une riche métropole vivant du commerce triangulaire. En 1830, un chemin de fer fut construit entre Liverpool et Manchester et, dès les années 1860, la ville fut au centre d'un réseau ferroviaire important. Pendant cette période sa population augmenta rapidement avec l'arrivée de nombreux immigrants, principalement d'Irlande. Au XIXe siècle, Liverpool devint le premier port britannique de marchandises et de voyageurs vers l'Amérique. En raison de sa situation stratégique, Liverpool fut gravement bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale. À la fin des années 1940 débuta alors le déclin des activités traditionnelles accompagné de la progression des friches industrielles et portuaires que ne parvinrent pas à enrayer les plans de rénovation urbaine. Les Beatles commencèrent leur carrière musicale à Liverpool à la fin des années 1950. En 1981 et 1982, le quartier Toxteth de Liverpool fut le théâtre d'émeutes ayant essentiellement pour origine les conditions économiques très précaires. Population (estimation 1993) : 452 450 habitants.

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Angleterre, partie principale de l'île de Grande-Bretagne et du Royaume-Uni. L'Angleterre occupe toute la partie de l'île à l'est du pays de Galles et au sud de l'Écosse. Unifiée sous forme d'une monarchie indépendante au Xe siècle, elle a gagné au cours de l'histoire le contrôle sur le reste de l'île, sur les îles Britanniques et sur une vaste partie du monde, devenant le centre d'un des plus grands empires de l'histoire. Londres, la capitale, la plus grande ville et le principal port de l'Angleterre, compte 6 700 000 habitants. C'est également la capitale et le siège du Commonwealth of Nations. L'Angleterre a la forme d'un triangle dont le sommet est l'embouchure du fleuve Tweed, à la frontière avec l'Écosse. Le côté oriental est bordé par la mer du Nord, le côté occidental par la mer d'Irlande, le pays de Galles et l'océan Atlantique.
La base du triangle fait face à la Manche et au Pas-de-Calais. Le pays couvre 131 760 km2, soit 57 p. 100 de la superficie de la Grande-Bretagne et 54 p. 100 de celle du Royaume-Uni. Cette superficie totale inclut les îles Scilly (les Sorlingues), situées au sud-ouest de la pointe de Land's End, à l'extrémité de la Cornouailles, l'île de Wight, au large de la côte sud, et l'île de Man, en mer d'Irlande, entre l'Angleterre et l'Irlande du Nord.

Le pays et ses ressources : La côte de l'Angleterre est profondément entaillée par les baies et les estuaires des fleuves : Tamise, Wash et Humber sur la côte est!; canal de Bristol, Mersey et Solway à l'ouest!; ils constituent autant d'excellents ports naturels!; cette particularité du relief fut un facteur décisif dans le développement économique et l'expansion de l'Angleterre. Ces golfes soulignent des péninsules (Kent, Cornouailles, pays de Galles) et aucun point du pays ne se trouve à plus de 150 km de la mer.

Relief et hydrographie : Le relief de l'Angleterre est très diversifié. La principale région montagneuse se trouve dans le nord du pays. Les monts Cheviot marquent la frontière avec l'Écosse. Immédiatement au sud et au sud-ouest se trouvent la chaîne Pennine et le massif de Cumberland où s'élève le point culminant de l'Angleterre, le Scafell Pike (978 m). Les terres situées entre l'extrémité sud de la chaîne Pennine et le canal de Bristol sont une extension de la plaine vallonnée qui occupe la plus grande partie du reste de l'Angleterre. Le centre du pays est appelé les Midlands. La partie la moins élevée du pays se situe à l'est des Pennines et des Midlands, du sud des Yorkshire Moors (un petit massif montagneux détaché à l'est des Pennines), dans le Lincolnshire, jusqu'aux riches terres agricoles de l'East Anglia. Elle comprend les Fens, un vaste marécage asséché formé par l'envasement du golfe du Wash. Au sud du canal de Bristol s'élève un plateau!; ses points culminants sont les montagnes et les landes désertiques de la Cornouailles et du Devon, dans la péninsule du sud-ouest. Le Dartmoor (610 m) est une des régions les plus sauvages de l'Angleterre. Une succession de fortes collines s'étend dans toutes les directions depuis la plaine de Salisbury, dans le sud de l'Angleterre!; elles comprennent les monts Mendip, les monts Cotswold, les monts Chiltern et les Downs. Les Downs sont un ensemble d'alignements crayeux, dans le sud-est du pays, et s'étendent jusqu'à la mer. Les South Downs rejoignent la côte près de Brighton, les North Downs s'étirent jusqu'à Douvres, sur le pas de Calais, où elles forment les célèbres falaises blanches que peuvent observer les voyageurs qui arrivent par la mer.

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Climat : L'Angleterre bénéficie d'un climat doux par rapport à sa latitude (la même que celle de Terre-Neuve, au Canada)!; il est tempéré par les mers environnantes et, en particulier, par le courant chaud du Gulf Stream!; les températures extrêmes y sont rares : les moyennes saisonnières varient entre 16,1!°C en juillet et 4,4!°C en janvier. Les brumes sont fréquentes et le ciel est souvent chargé, en particulier dans les Pennines et les régions intérieures. Les précipitations, plus fortes en octobre, atteignent annuellement environ 760 mm dans la plus grande partie de l'Angleterre, bien que la côte ouest soit plus humide que la côte est.

Faune et flore : Autrefois, le pays, comme la majeure partie des îles Britanniques, était densément couvert de forêts. À la suite d'une intense déforestation, elle ne représentait plus que 7 p. 100 de la superficie totale des terres dans la première moitié du siècle, un chiffre bien inférieur à la moyenne européenne de 25 p. 100. Des programmes de reforestation ont été entrepris depuis la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, les principales essences qui ont été replantées sont des conifères à croissance rapide. En altitude, les sols pauvres sont recouverts de bruyères. En plaine, si les sols sont plus riches, la végétation naturelle est souvent limitée aux escarpements abrupts et aux zones marécageuses - d'ailleurs de plus en plus réduites en raison de la densité de population. Les principaux mammifères d'origine ayant survécu en Angleterre sont plusieurs espèces de cerfs et de poneys, le renard, la loutre, le hérisson, l'écureuil roux et le blaireau. Les oiseaux les plus courants sont les étourneaux, les moineaux et les merles. On rencontre le coq de bruyère dans les landes des terres élevées du nord. Les autres espèces familières sont la corneille, le pigeon, le freux, la mésange, la pie et plusieurs espèces de grives. L'Angleterre, qui se situe sur une des principales routes de migration, accueille également plusieurs centaines d'oiseaux migrateurs en été et en hiver. Les principaux migrateurs d'été sont les hirondelles, les martinets et les coucous. En hiver, les marais, les lacs et les réservoirs attirent de nombreuses espèces d'échassiers, de canards et d'oies. Les poissons d'eau douce communément trouvés en Angleterre sont le gardon, le chevesne, la truite et le saumon. La population de ces deux dernières espèces a considérablement augmenté ces dernières années avec le développement de la pisciculture.

Population et société : La majorité des Anglais - et les habitants des îles Britanniques en général - sont les descendants des premiers peuples celtiques et ibériques, et des envahisseurs qui s'installèrent par vagues successives (Romains, Anglo-Saxons, Danois et Normands). Depuis 1950, la diversité ethnique de l'Angleterre s'est accrue avec l'arrivée d'immigrants d'Asie du Sud et des Caraïbes, principalement dans les grandes villes. Aujourd'hui, environ la moitié des personnes appartenant à des minorités ethniques sont nées en Angleterre. Ce pays, autrefois une nation de petites communautés rurales, s'est hautement urbanisé depuis le début du XIXe siècle. Pour plus d'informations sur la langue et la littérature, Voir Anglais!; Anglaise, littérature.

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Démographie : L'Angleterre compte 47 450 000 habitants, c'est-à-dire plus de 83 p. 100 de la population totale du Royaume-Uni. La densité est de 371 habitants au km2!; c'est la plus élevée du Royaume-Uni et une des plus importantes du monde. Au début des années 1990, approximativement 80 p. 100 de la population habitait dans les villes et presque 40 p. 100 dans les sept grands pôles urbains : le Grand Londres, Tyne and Wear, South Yorkshire, West Yorkshire, West Midlands, Grand Manchester et Merseyside. L'Angleterre est divisée en 39 comtés non-métropolitains, 6 comtés métropolitains et le Grand Londres. Les comtés sont subdivisés en 330 districts, qui eux-mêmes regroupent 10 000 paroisses. Chaque niveau du gouvernement local est présidé par un conseil dont les membres sont élus pour un mandat de quatre ans. En 1985, le conseil du Grand Londres et les 6 conseils des comtés métropolitains furent abolis. La majorité de leurs fonctions fut transférée, dans le cas du Grand Londres, aux 32 municipalités londoniennes et à la Corporation of London, et, dans les cas des comtés métropolitains, aux conseils des districts métropolitains. Birmingham (1 million d'habitants!; 2,6 millions dans l'agglomération) est la deuxième ville d'Angleterre, après Londres, et le centre d'un pôle industriel regroupant les plus importantes concentrations de l'industrie automobile et d'autres secteurs industriels. Liverpool (452 000 habitants) est un port important et un grand centre commercial, industriel et culturel. Manchester (450 000 habitants!; 2,6 millions dans l'agglomération), qui est au cœur de l'industrie du textile, est également un important centre financier et commercial. Parmi les autres grandes villes se trouvent Sheffield (530 000 habitants), fleuron de l'industrie lourde, célèbre pour son acier de haute qualité, ses coutelleries et ses outils, et Bristol (375 000 habitants), port et centre commercial majeur.

Religion : L'Église anglicane est l'église officielle du pays depuis le XVIe siècle. À cette Église appartiennent près des trois cinquièmes de la population. La deuxième Église, par ordre d'importance, est l'Église catholique, avec près d'un million de croyants. Parmi les nombreux groupes protestants se trouvent les méthodistes (le plus important), les baptistes et l'Église réformée unie, formée en 1972 par la fusion de l'Église congrégationaliste d'Angleterre et du pays de Galles et de l'Église presbytérienne d'Angleterre. Ces trois Églises sont communément appelées les "!Églises libres!". Les autres Églises protestantes sont les unitariens, les chrétiens libres, les quakers, l'armée du Salut et de nombreuses communautés pentecôtistes. Il existe environ 1,5 à 2 millions de musulmans et 300 000 juifs en Grande-Bretagne, dont la majorité vit en Angleterre. On compte 300 000 sikhs et 320 000 hindouistes.

Éducation : En Angleterre, l'école est obligatoire de cinq à seize ans. Plus de 90 p. 100 des écoles primaires et secondaires sont entièrement à la charge des fonds publics!; la plus grande partie des 10 p. 100 restants sont des écoles privées, généralement religieuses. Au début des années 1990, les écoles primaires et secondaires anglaises accueillaient presque 8 millions d'écoliers. Le passage de l'école primaire à l'école secondaire a lieu à l'âge de onze ans, sauf dans quelques localités fonctionnant avec un système à trois étapes : l'école primaire (pour les enfants de cinq à huit-dix ans), l'école moyenne (pour les enfants de huit-dix à quatorze ans) et l'école supérieure (quatorze à dix-huit ans). Au début des années 1990, 565 établissements proposaient un enseignement à temps partiel ou à plein temps, après le niveau secondaire, aux étudiants ne fréquentant pas les universités. On comptait également 120 établissements d'enseignement supérieur, dont 90 universités. Parmi les universités décernant des diplômes en Angleterre, toutes, à l'exception d'Oxford et de Cambridge, furent fondées aux XIXe et XXe siècles, - la plupart d'entre elles depuis les années 1960. Au début des années 1990, on dénombrait presque un million d'étudiants.

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Culture : La différenciation très marquée entre les classes sociales est une des caractéristiques de la société britannique moderne, le type d'éducation déterminant le niveau socio-culturel où la plupart des individus évolueront par la suite. Le passage dans une école privée comme Eton ou Rugby, puis des études à Oxford ou Cambridge assurent toujours l'accès à la haute société et à ses clubs.

Histoire : La petite ville de Clacton on Sea, dans l'Essex, a donné son nom à un faciès industriel à éclats - le clactonien - à peu près contemporain de l'acheuléen de l'Europe continentale et qui remonterait à près de 400 000 ans. Beaucoup plus près de nous, les sites mégalithiques de Stonehenge et d'Avebury attestent de l'ancienneté d'un peuple disposant d'un système de rituels élaboré et d'appréciables connaissances en astronomie. Cette civilisation mégalithique est datée de l'âge du bronze, entre 2000 et 1500 av. J.-C. Au dernier millénaire avant Jésus-Christ, les Celtes envahirent les îles Britanniques, comme ils avaient envahi le reste de l'Europe occidentale. Au moyen de charrues en métal, ils cultivaient les sols lourds des vallées!; leurs armes en fer et leurs chariots à deux roues, tirés par des chevaux, leur permirent de soumettre les autochtones et d'absorber leur civilisation. Leurs prêtres, les druides, occupaient une position dominante dans leur société.

La Bretagne romaine : C'est César qui mena, en 55-54 av. J.-C., la première expédition romaine dans l'île. Cependant les Romains n'en firent vraiment une colonie que sous l'empereur Claude, en 43 apr. J.-C.!; ils lui donnèrent alors le nom de Bretagne (Britannia). La soumission des tribus septentrionales de la Calédonie (l'actuelle Écosse) s'avéra plus difficile. En 123, le mur d'Hadrien fut édifié entre la mer du Nord et la mer d'Irlande!; l'ouvrage marquait la frontière septentrionale. L'île britannique servait d'avant-poste militaire : son maintien nécessitait un dixième de l'armée romaine. Plusieurs villes atteignirent un haut degré de civilisation (York, Chester, Colchester, Londres), et de nombreuses villas - somptueuses demeures aristocratiques entretenues par des esclaves - furent également construites. Mais dans l'ensemble, la romanisation resta superficielle et le vieux fond celtique perdura.

Des Romains aux Anglo-Saxons : Aux IIIe et IVe siècles, le déclin de l'Empire romain se trouva accéléré par les premières incursions des tribus germaniques. Les légions abandonnèrent définitivement l'île en 407. La voie était libre pour les envahisseurs anglo-saxons et scandinaves, dont les vagues se succédèrent du Ve au Xe siècle, repoussant les celtes jusqu'en Cornouailles et au pays de Galles. La légende du roi Arthur a conservé le souvenir de cette résistance acharnée des Bretons. Les envahisseurs, les Angles, les Saxons, les Frisons, les Jutes et les Francs, étaient d'origines diverses mais issus d'une même civilisation et, finalement, ils s'identifièrent eux-mêmes indifféremment comme des Angles ou des Saxons, ce qui leur valut par la suite le nom d'Anglo-Saxons. Au VIIe siècle, on dénombrait sept principaux royaumes germaniques : la Northumbrie, la Mercie, l'East Anglia, l'Essex, le Wessex, le Sussex et le Kent. Toute la société anglo-saxonne était alors subdivisée en clans puissants que régissaient le droit coutumier et un système de compensation financière (wergeld) dans le cas d'un décès, d'une blessure ou d'un vol. Elle pratiquait ses propres religions polythéistes, n'entretenait pas de langue écrite et avait développé une économie mixte fondée sur l'agriculture, la chasse et l'élevage des animaux domestiques.

Développement du christianisme : Le christianisme avait commencé à se répandre une première fois dans le courant du IIIe siècle, du temps de l'occupation romaine. Au VIe siècle, Augustin de Canterbury, envoyé par le pape Grégoire le Grand, évangélisa les Anglo-Saxons!; s'ensuivit une période de grand rayonnement pour l'Église chrétienne dont saint Bède le Vénérable, auteur d'une Histoire ecclésiastique des Angles est la personnification.

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Des Germains aux Normands : Les royaumes germaniques fusionnèrent à la suite de guerres. À partir du règne d'Ethelbert de Kent (560-616), un roi pouvait être reconnu comme "!Bretwalda!", ou roi de Bretagne. De manière générale, le titre revint, au VIIe siècle, aux rois de Northumbrie, au VIIIe siècle à ceux de Mercie et enfin, au IXe siècle, à Egbert de Wessex dit le Grand. Au cours du siècle suivant, l'Angleterre resta sous la domination de cette famille. Cependant, dès la fin du VIIIe siècle avaient débuté de nouvelles invasions. Bientôt, les Danois s'installèrent dans l'est de l'Angleterre et créèrent un royaume, le Danelaw. Pendant les IXe et Xe siècles, la rivalité fut permanente entre le royaume danois et la dynastie anglo-saxonne, jusqu'à ce qu'Édouard le Confesseur, après avoir restauré la prépondérance saxonne, noue des relations avec les ducs de Normandie. À la mort d'Edouard, en 1066, son cousin Guillaume le Bâtard, duc de Normandie, débarqua en Angleterre pour faire valoir ses droits sur le trône. Il battit Harold, comte de Wessex, qui avait été désigné comme successeur, à la bataille d'Hastings : Guillaume le Bâtard devenait Guillaume le Conquérant. Il fut couronné en l'abbaye de Westminster le jour de Noël.

Des Normands aux Plantagenêts : La domination normande fut d'assez courte durée - de 1066 à 1154 - mais la configuration du pouvoir politique se trouva entièrement modifiée. Le roi était représenté dans chaque comté par des fonctionnaires, les sheriffs!; il s'appuyait aussi sur des barons qu'il avait su s'attacher en leur concédant des fiefs : un mélange de féodalisme et de centralisme, en quelque sorte. À partir de 1154, les Plantagenêts succédèrent aux Normands. Ils devaient rester aux commandes jusqu'en 1485. Le premier roi de la dynastie, Henri II, voulut soumettre la justice ecclésiastique à la justice royale. Son ancien chancelier et ami, Thomas Becket, qu'il avait élu archevêque de Canterbury, s'y opposa : le roi le fit assassiner (1170). L'empire d'Henri, du fait de son mariage avec Aliénor d'Aquitaine, englobait, outre l'Irlande et l'Écosse, plus de la moitié de la France. Le conflit entre les deux pays était inévitable. Et très vite, en effet, Philippe Auguste reprit aux fils d'Henri II, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, la majeure partie des possessions françaises des Plantagenêts (Normandie, Maine, Anjou, Touraine, Poitou). Ce recul anglais entraîna un soulèvement des barons qui, appuyés sur les Communes, obtinrent la Grande Charte (1215). Ce document renforçait les droits féodaux, limitait l'arbitraire royal et offrait des garanties judiciaires. Il fallut attendre le début du XIVe siècle pour voir la restauration du pouvoir royal et l'émergence du sentiment national. Avec Édouard Ier d'abord, mais surtout avec Édouard III. Celui-ci résolut le problème des barons en leur trouvant une occupation en France, où l'Angleterre possédait toujours un territoire considérable. En 1337, il entama la guerre de Cent Ans pour défendre ses revendications sur le trône français. Les Anglais remportèrent la bataille de Crécy (1346) et celle de Poitiers (1356), les arcs anglais prouvant leur efficacité meurtrière et l'armée de fantassins sa supériorité sur l'armée féodale des chevaliers. En 1360, par le traité de Calais, la France perdait l'Aquitaine, le Ponthieu et Calais. Quelques années plus tard, Du Guesclin chassait les Anglais de tous ces territoires. Ensuite, les deux pays devant faire face à des situations intérieures difficiles, le conflit n'évolua guère. Au XVe siècle, Henri V reprit les hostilités contre la France et débarqua en Normandie. Il remporta une brillante victoire à la bataille d'Azincourt en 1415, et son succès fut confirmé par le traité de Troyes (1420) : le roi d'Angleterre était reconnu héritier au trône de France. Cependant, Henri V mourut en 1422 et, en 1429, Jeanne d'Arc, en faisant sacrer à Reims, Charles VII, relançait la résistance française. Le revirement de la Bourgogne, ancienne alliée des Anglais, rendit la position de l'Angleterre en France de plus en plus précaire.

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La guerre des Deux-Roses : À partir de 1453, la perte de toutes les possessions anglaises en France, à l'exception de Calais, fut le prélude au conflit dynastique de la guerre des Deux-Roses (1455-1485). Ce conflit opposa deux branches de la famille royale : la maison de Lancastre, dont l'emblème était une rose rouge, et qui, avec la personne d'Henri IV, détenait le trône, et la maison d'York (rose blanche) qui, à deux reprises, déposséda le roi de son trône et le remplaça par Édouard IV. En 1485, Henri Tudor, héritier des Lancastre, montait sur le trône sous le nom d'Henri VII et épousait Élisabeth d'York, fille d'Édouard IV : la guerre civile trouvait son terme.

L'Angleterre des Tudors et des Stuarts : Henri VII restaura le gouvernement central, efficace et fort, qui manquait à l'Angleterre depuis de nombreuses années. Il favorisa le commerce, sur lequel il pouvait prélever des impôts, évita les guerres à l'étranger et réalisa des économies. Il devint riche et puissant, recueillant le respect de tout son peuple. Henri VIII fut un roi ambitieux et hardi, intelligent et cultivé. Son règne dura de 1509 à 1547. En politique extérieure, il mena un habile jeu de bascule entre la France de François Ier et l'empire de Charles Quint. À l'intérieur, l'essor économique et maritime, dont son père avait été l'initiateur, se trouva encore renforcé. Après avoir été le grand "!défenseur de la foi!" contre Luther, Henri VIII rompit avec Rome lorsque le pape refusa d'annuler son mariage avec Catherine d'Aragon : il se déclara chef de l'Église anglicane, catholique mais séparée de Rome.

Les héritiers d'Henri VIII : La Réforme fut introduite sous Édouard VI (1547-1553), roi mineur successivement sous la tutelle d'Edward Seymour, duc de Somerset, et de John Dudley, duc de Northumberland. Mort à seize ans, Édouard VI fut remplacé par Marie Ire Tudor, qui restaura l'Église catholique et épousa son cousin Philippe II d'Espagne. Sous son règne, la condamnation à mort de 300 personnes accusées d'hérésie accentua l'impopularité suscitée par son mariage. Lorsque Marie la Sanglante - (Bloody Mary) comme elle fut appelée - mourut en novembre 1558, l'Angleterre se réjouit de l'accession de sa demi-sœur Élisabeth sur le trône. Élisabeth Ire fut une des plus grandes reines d'Angleterre. Il y eut presque autant de condamnations pour hérésie sous son règne que sous celui de Marie, mais Élisabeth savait conserver sa popularité. Jouant sur cette dernière, elle exerça un pouvoir de plus en plus solitaire, assistée de quelques conseillers compétents et dévoués. Parallèlement, le rôle du Parlement se trouvait limité d'autant. Sa flotte vainquit l'Invincible Armada envoyée par Philippe II d'Espagne en 1588 et empêcha l'invasion de l'Angleterre. Le règne d'Élisabeth est connu comme une des périodes les plus brillantes de l'histoire de l'Angleterre : à la prospérité générale du pays est venue s'ajouter une floraison littéraire et culturelle.

Les premiers Stuarts : L'accession du roi écossais Jacques IV sur le trône d'Angleterre, sous le nom de Jacques Ier, réunit les couronnes anglaise et écossaise. Fils de Marie Stuart, absolutiste, il s'appuya sur l'anglicanisme, qui faisait du souverain le chef de l'Église d'Angleterre. Il s'aliéna tout à la fois les catholiques qui fomentèrent sous le règne de Guy Fawkes la conspiration des Poudres (1605), et les puritains, extrémistes protestants. Partisan du droit divin des rois, il souleva contre lui le Parlement. L'opposition dura sous le règne du fils de Jacques Ier, Charles Ier, qui dut signer la "!Pétition du droit!" (1628), qui posait les limites du pouvoir royal. Néanmoins, de 1629 à 1640, il réussit à régner sans le Parlement. Cependant, ayant voulu imposer aux presbytériens écossais les prières et les rites anglicans, l'Écosse se souleva. Charles Ier dut convoquer le Parlement pour obtenir troupes et argent (1640). Ce Parlement, le Long Parlement, profita de la crise pour gagner le contrôle sur le gouvernement. Il relâcha les prisonniers politiques, puis obtint l'arrestation et l'exécution de l'archevêque Laud et du comte de Strafford, les principaux artisans de la politique du roi. Il limita le droit du roi à prélever des impôts et fit promulguer un règlement stipulant que le Parlement devait se réunir tous les trois ans.

La guerre civile : En 1642, Charles Ier voulut restaurer son pouvoir par un coup de force : il tenta de faire arrêter les cinq principaux chefs de l'opposition parlementaire. Mais le Parlement et les bourgeois de la City refusèrent de les livrer et prirent les armes. Face à face se trouvaient les Cavaliers, c'est à dire les partisans du roi, et les Têtes rondes, partisans du Parlement. La guerre civile était inévitable!; la première bataille eut lieu à Edgehill en octobre 1642. Les Têtes rondes remportèrent finalement la guerre civile, en partie grâce à l'aide écossaise, mais surtout grâce au dirigeant militaire Olivier Cromwell. Charles, qui s'était rendu aux Écossais en 1646 et qui avait été remis aux Têtes rondes en 1647, s'échappa dans la confusion, passa un compromis avec les Écossais et relança la guerre civile en 1648. Cromwell gagna à nouveau la guerre, puis il épura le Parlement, ne laissant qu'une assemblée réduite, plus facile à contrôler par l'armée. Ce Parlement Croupion condamna Charles Ier et l'exécuta le 30 janvier 1649. Il abolit la monarchie et la Chambre des lords. L'Angleterre devenait une république (Commonwealth). Voir aussi Covenants.

Le régime de Cromwell : Le pouvoir exécutif appartenait à un Conseil d'État de 41 membres, mais l'armée gardait un grand pouvoir et Cromwell en était le chef. De 1649 à 1651, il soumit l'Irlande et l'Écosse et les intégra au Commonwealth. En 1653, las de se heurter au Parlement, il ordonna sa dissolution et s'assura un pouvoir quasi dictatorial en prenant le titre de lord-protecteur de la République. Il mourut en 1658, très impopulaire.

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La Restauration : L'Angleterre accueillit avec joie, en mai 1660, le retour d'exil de Charles II, le fils aîné du roi exécuté, et tenta de restaurer la situation d'avant 1642. Seule une douzaine d'hommes ayant joué un rôle dans la mort de Charles Ier furent exécutés. Le peuple et Charles avaient compris la signification de la modération, mais il restait à résoudre la question de la souveraineté. Plutôt porté vers le catholicisme et l'absolutisme, Charles II dut néanmoins accepter le Test Act de 1673, qui expulsait les catholiques du gouvernement royal et d'autres charges publiques. De la même façon, il lui fallut abandonner l'alliance avec la France, jugée contraire aux intérêts anglais. C'est dans les dernières années de son règne qu'apparurent pour la première fois sur la scène politique les partis tory et whig. Le premier soutenait le roi, le second formait l'opposition.

La "glorieuse révolution" : À Charles II succéda Jacques II. Catholique irréductible, celui-ci se fit immédiatement détester par l'extrême violence avec laquelle il réprima la rébellion du duc de Monmouth (fils illégitime de Charles) en 1685. Il nomma des catholiques au gouvernement, dans l'armée et à l'université. En 1688, les Édits de tolérance, permettant la liberté religieuse aux dissidents et aux catholiques, et la naissance d'un fils, poussèrent les opposants à agir!; ceux-ci craignaient en effet l'installation, sur le trône, d'une dynastie catholique. Ils firent appel à Guillaume d'Orange, stathouder protestant des Provinces-Unies de Hollande et gendre de Jacques II, qui débarqua en Angleterre avec une armée, en novembre 1688. À l'arrivée de Guillaume, les armées du roi passèrent du côté protestant et Jacques II prit la fuite. Guillaume assura provisoirement le contrôle du gouvernement. En 1689, lui et Marie II reçurent conjointement la couronne, à la condition d'accepter la Déclaration des droits qui affirmait la prépondérance du Parlement. À la royauté de droit divin succédait une royauté politique et nationale. Cette glorieuse révolution se fit sans effusion de sang et la Déclaration des droits reste, encore aujourd'hui, la base de la monarchie constitutionnelle britannique. Le Traité sur le gouvernement civil de John Locke (1690) en donna une remarquable justification théorique. En Écosse et en Irlande, les jacobites - partisans de Jacques II et des Stuarts - restaient nombreux. Les deux régions furent finalement soumises, mais au prix du massacre de Glencoe en Écosse et de la bataille de la Boyne, et d'une âpre répression en Irlande.

Le dernier des Stuarts : À vrai dire, Guillaume II s'intéressait essentiellement à la politique extérieure. Sous son règne, l'Angleterre mena la guerre de la ligue d'Augsbourg (1689-1697) et la guerre de Succession d'Espagne (1701-1713). Guillaume passa toute sa vie à se battre contre les ambitions territoriales de la France de Louis XIV. La première guerre ne rapporta guère que la reconnaissance par la France de Guillaume comme Guillaume III d'Angleterre. Lors de la seconde guerre, la victoire de John Churchill (par la suite 1er duc de Marlborough) à Blenheim, en 1704, révéla que l'Angleterre était à nouveau une puissance avec laquelle il fallait compter dans les affaires européennes. Les guerres firent également apparaître la richesse dont disposait à présent le pays, ainsi que le consentement des Anglais à se soumettre aux impôts levés par le Parlement. En 1694, la banque d'Angleterre était créée : la prépondérance de Londres sur Amsterdam comme pôle financier de l'Europe trouvait là sa concrétisation. La fin du XVIIe siècle voyait donc presque simultanément la naissance du régime parlementaire et l'essor économique sans précédent du royaume : l'Angleterre avait jeté les bases qui allaient lui permettre de devenir une puissance mondiale.

L'union avec l'Écosse : Avant l'accession au trône de la plus jeune fille de Jacques II, Anne, en 1702, aucun de ses nombreux enfants n'avait survécu. Pour empêcher un retour des Stuarts catholiques, le Parlement, en 1701, passa l'Acte d'établissement, qui stipulait que le trône devait ensuite revenir à Sophie de Hanovre, petite-fille de Jacques Ier, et à ses descendants. Les Écossais hésitèrent à ratifier cette loi, comme ils avaient hésité à ratifier la Déclaration des droits en 1689. La seule solution était l'unification des deux royaumes, qui fut réalisée par l'Acte d'union de 1707, créant le royaume de Grande-Bretagne.

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Londres (en anglais London), ville du sud-est de l'Angleterre, capitale du Royaume-Uni, située au cœur du bassin de Londres, au fond de l'estuaire de la Tamise, à 60 km de la mer du Nord.

Économie : La cité londonienne bénéficie d'une situation géographique privilégiée, grâce aux nombreuses voies naturelles traversant les collines des Downs et des Chiltern, et à sa large ouverture sur la mer la plus fréquentée du monde. Résidence de la famille royale, Londres est aussi la capitale politique, économique et culturelle du pays. L'agglomération londonienne, qui avoisine les dix millions d'habitants, concentre près d'un sixième de la population du pays. Elle partage avec Paris la place de première métropole européenne. L'ancienne capitale de l'Empire britannique demeure, grâce à l'importance de son rayonnement international (politique, économique, culturel), l'une des plus grandes villes du monde. Administrativement, l'agglomération est constituée de 32 circonscriptions (ou boroughs) et de la City, dotée d'un statut spécial depuis le Moyen Âge. Celle-ci est gouvernée par un lord-maire (Lord Mayor) et possède une police particulière.
On distingue l'Inner London, le centre (13 boroughs dont la City), et le Greater London (32 boroughs couvrant 1 561 km2).

Le secteur tertiaire : Depuis 1950, l'industrie a connu une forte diminution d'effectifs, au profit du secteur tertiaire. Beaucoup d'entreprises ont quitté la capitale ou ont fermé, tandis que les bureaux se multipliaient dans l'ensemble de l'agglomération. Cette évolution est particulièrement marquée dans le secteur financier, qui a connu un accroissement de plus de 33 p. 100. Formant l'ancien cœur de la ville, la City abrite environ 5 000 résidents, mais ce sont plus de 600 000 personnes qui viennent y travailler chaque jour. C'est le principal quartier d'affaires du Royaume-Uni et la deuxième place financière du monde, après New York. On y trouve la plus forte concentration bancaire mondiale. La City abrite la Bourse des valeurs (Stock Exchange), la troisième au monde après les Bourses de New York et de Tokyo, et la première d'Europe, la banque d'Angleterre, les principales banques d'affaires et de dépôts (britanniques ou filiales étrangères), les sièges des grandes sociétés nationales ou multinationales, les grandes maisons de presse et d'édition, et les compagnies d'assurance (dont la célèbre Lloyd's). Elle contrôle de nombreux marchés mondiaux (fret maritime, métaux non ferreux) ainsi que la fixation des cours mondiaux des produits exotiques (cacao, sucre, café, etc.).

Les activités industrielles : Presque tous les secteurs de l'industrie sont représentés. Les industries manufacturières déclinent depuis de nombreuses années et tendent à s'éloigner de la capitale. Elles sont localisées au nord et à l'est de la ville, le long des axes routiers et des chemins de fer (vallée de la Tamise, Staines, Watford, etc.). Là se trouvent les ateliers de mécanique et de construction automobile, ainsi que les industries agroalimentaires et de haute technologie (pharmacie, bureautique, électronique, informatique et centres de recherche). Ce sont ces dernières qui polarisent aujourd'hui la croissance industrielle. Les industries lourdes se sont rapprochées de la mer, en aval de la Tamise, où se trouvent concentrées les centrales électriques (thermiques et nucléaires), les cimenteries, les raffineries de pétrole, les raffineries de sucre, les usines chimiques et les papeteries.

Le port de Londres : Le port de Londres s'étend sur 150 km depuis Teddington jusqu'à l'estuaire de la Tamise. Il comprend le port fluvial, en amont, aujourd'hui en déclin, et le port maritime, en aval (Tilbury, rives de la Medway), accessible aux navires de gros tonnages et équipé pour la manutention des conteneurs. L'ensemble du trafic est administré par la Port of London Authority depuis 1909. L'activité portuaire de Londres tend toutefois à s'appuyer de plus en plus sur les ports des comtés voisins (Douvres, Southampton, etc.), ouverts sur la Manche. L'activité portuaire a connu une certaine régression et le port de Londres est passé du premier rang mondial au début du XXe siècle au troisième rang mondial au début des années 1970. Il se place aujourd'hui au cinquième rang européen. Néanmoins, même réduit, son rôle international reste important. C'est toujours le premier port britannique, avec 110 km de chenaux navigables, 60 km de quais et 1 600 ha de docks. Son trafic de 54 millions de tonnes est constitué pour moitié d'hydrocarbures. Les importations sont quatre fois plus importantes que les exportations. Elles consistent pour l'essentiel en marchandises de valeur, comme le thé, le tabac, les oléagineux, les matières premières et les métaux rares. L'exportation concerne surtout les constructions mécaniques et les produits chimiques.

Les transports : Londres a toujours été un carrefour de communications. Outre la voie fluvio-maritime de la Tamise, elle se situe aujourd'hui au cœur d'un important réseau de transports. La voie ferrée est apparue dès 1836. Les transports collectifs (tramway, autobus et métro) ont bénéficié de la construction de ponts et de tunnels reliant les deux rives de la Tamise, ainsi que de l'aménagement de grandes artères traversant la ville. La création précoce de ces transports en commun a joué un rôle majeur dans le développement urbain de la capitale et a contribué à son étalement gigantesque dans un rayon de 25 km autour de la City. Le système ferroviaire et routier a été complété plus récemment par un réseau d'autoroutes et de voies rapides en direction du Nord, de la Manche et des Midlands. La construction du tunnel sous la Manche devrait être un atout supplémentaire pour l'agglomération londonienne, désormais reliée par TGV à Paris et à Bruxelles. Ces nouveaux axes ont facilité l'émergence de villes secondaires autour de la capitale, comme Swindon ou Brighton. En 1993, pour relier le nouveau quartier des Docklands au centre de la ville, d'importants travaux d'infrastructure routière ont été réalisés, ainsi que le raccordement au métro londonien (Jubilee Line). Enfin, l'aéroport de Londres est le premier d'Europe, avec les sites d'Heathrow (London Airport), de Gatwick et de Stansted.

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Paysage urbain : L'architecture originelle de la ville, alors divisée en deux secteurs bien distincts (la City des marchands, sur la rive nord, et Westminster, siège du pouvoir royal, à l'ouest), s'est profondément modifiée. Le quartier des affaires de la City constitue aujourd'hui le cœur de Londres. Il s'est beaucoup étendu et de nombreux immeubles modernes sont venus remplacer les édifices anciens. À l'ouest de la City s'étend, le long de la rive nord de la Tamise, la cité administrative de Westminster, second pôle historique de la ville. Celle-ci abrite les plus célèbres édifices de Londres : le palais de Westminster, siège du Parlement britannique, avec sa célèbre tour de l'Horloge (98 m de haut) et son carillon (Big Ben)!; Whitehall (siège du gouvernement)!; l'abbaye de Westminster (XIIIe-XVe siècles)!; Buckingham Palace, résidence officielle de la famille royale!; les Law Courts (palais de justice), la National Gallery of Art et la Tate Gallery. C'est là aussi que s'étend Hyde Park, le plus grand espace vert de Londres, qui mène à l'ouest, vers les quartiers de Knightsbridge et de Kensington, deux quartiers résidentiels à la mode, avec le grand magasin Harrods, le Royal Albert Hall et les musées de South Kensington. Une forte ségrégation sociale et spatiale opposait jadis les quartiers populaires et industriels de l'East End (Southwark, Whitechapel, quartier des docks, Newham, etc.), sur les rives de la Tamise, en aval de Tower Bridge, et les secteurs résidentiels et bourgeois du West End (cité administrative de Westminster, Chelsea, Kensington, Mayfair, etc.). Celle-ci a cependant fortement évolué sous l'effet des récentes transformations socio-économiques et de la spéculation foncière. L'East End se rénove et accueille aujourd'hui les classes moyennes (démolition ou réhabilitation des anciens entrepôts, construction d'immeubles de standing, etc.). C'est sur la rive nord de la Tamise que se trouvent les constructions les plus récentes de Londres, à l'image du quartier entièrement rénové des docks, les Docklands, vaste complexe immobilier abritant des commerces, des appartements de grand standing et des ports de plaisance. Le West End reste le Londres des ministères et des grandes administrations, avec ses parcs, ses larges avenues et ses riches résidences. Dans les quartiers les plus proches du centre, les appartements font place aux bureaux tandis qu'une partie de la population rejoint les banlieues. Directement au sud du West End, de l'autre côté de la Tamise, se dressent le Lambeth Palace, demeure de l'archevêque de Canterbury, et, non loin de là, le South Bank Arts Complex, qui comprend le National Theatre, le Royal Festival Hall et la Hayward Gallery. Au-delà se trouvent d'autres quartiers résidentiels à connotation historique tels que Greenwich, Dulwich, Clapham et Wimbledon (ce dernier étant l'un des plus anciens quartiers de Londres). À l'extrémité occidentale de la City s'élève la cathédrale Saint-Paul (fin XVIIe siècle), de style néoclassique, tandis qu'au sud-est se dresse la Tour de Londres, forteresse normande bâtie par Guillaume Ier le Conquérant à la fin du XIe siècle. London Bridge est une substitution moderne de l'unique pont qui enjambait la Tamise jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Autour du centre de la ville, deux couronnes de banlieues se sont créées. La première s'étend surtout à l'est et au sud (Tower Hamlets, Lambeth, Croydon, Wandsworth). Elle est constituée de pavillons modestes et de grands ensembles locatifs. La seconde comprend des résidences plus clairsemées, jusqu'à la zone verte (green belt) qui devait empêcher l'étalement de la cité, mais qui n'a pas été entièrement réalisée. Plusieurs centres urbains importants se distinguent dans la banlieue, véritables villes secondaires dont certaines atteignent 300 000 habitants. Depuis les années 1950 et plus encore depuis la crise des années 1980, un net déplacement de la population s'effectue du centre de la ville vers les régions périphériques. Le nombre d'habitants résidant à l'intérieur des frontières administratives du Grand Londres a chuté de 8,5 millions d'habitants en 1939 à moins de 7 millions de nos jours. Chaque jour, plus de 1 200 000 habitants des banlieues, les commuters, font l'aller-retour de leur résidence à leur lieu de travail (migrations pendulaires). Pour répartir les activités et les déplacements et freiner la croissance de l'agglomération, des villes nouvelles ont été créées dans un rayon de 100 km autour de Londres, tout en préservant d'importants espaces verts pour l'agriculture et les loisirs. Enfin, Londres possède une richesse que toutes les autres capitales lui ont toujours enviée : ses nombreux espaces verts, dont certains sont des parcs royaux. Hyde Park, qui aboutit à Kensington Gardens, a longtemps été considéré comme le "!poumon de Londres!". Regent's Park, au nord du West End, est entouré d'élégants bâtiments, conçus par John Nash en l'honneur du prince régent!; il abrite les jardins zoologiques (London Zoo). Parmi les autres espaces verts de Londres, citons Green Park, St. James'Park, Hampstead Heath, Holland Park, Battersea Park, Parliament Hill Fields et Primrose Hill. La banlieue de Londres compte également de magnifiques parcs, en particulier Richmond Park, Bushey Park, Kew Gardens et Greenwich Park. La ville possède aussi de grands stades : Wembley, Wimbledon et Twickenham.

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Arts et culture : Londres offre un vaste choix d'activités culturelles et compte de nombreux musées. Parmi les principales salles de théâtre figurent le Globe Theatre, le National Theatre et le Barbican Arts Centre, qui abrite la Royal Shakespeare Company. Les deux opéras les plus éminents sont le Royal Opera House de Covent Garden et le Coliseum. Le Theatreland (quartier des théâtres) s'étend à l'ensemble du West End. Les plus grands concerts se tiennent au Royal Festival Hall, au Royal Albert Hall, au Barbican, à St. John's Church, et à Westminster. Le Wigmore Hall, derrière Oxford Street, est une salle de récitals réputée. Le British Museum est l'un des plus grands et des plus célèbres musées au monde et renferme plus de six millions d'objets, des antiquités égyptiennes et classiques jusqu'aux œuvres les plus récentes. Au Victoria and Albert Museum, on peut admirer, dans un bâtiment de style victorien remarquable, de magnifiques objets de porcelaine, de verre, des sculptures, des étoffes, des costumes, des meubles et des instruments de musique. Non loin de là se trouvent le Natural History Museum, le Science Museum et le Madame Tussaud's Museum. De l'autre côté de Londres, dans la City proprement dite, se trouve le Museum of London, dont les expositions concernent le développement de la capitale, depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui. À Trafalgar Square, la National Gallery of Art renferme l'une des plus belles collections de tableaux du monde, allant des primitifs italiens jusqu'aux œuvres de Seurat et Cézanne. Juste à côté se trouve la National Portrait Gallery, dont la collection compte plus de 9 000 portraits, la plupart étant uniques et inestimables. La Tate Gallery, située dans le quartier de l'Embankment, entre Chelsea et Westminster, a ouvert ses portes en 1897 et abrite la plus grande collection de peintures britanniques, du XVIe siècle à nos jours. Les secteurs de l'enseignement et de la recherche sont particulièrement bien représentés. Les universités et écoles londoniennes ont une réputation de longue date. Les plus éminentes sont University College (1826), King's College (1828, fondé par le duc de Wellington), la London School of Economy and Political Science (1895), l'Imperial College of Science and Technology (1907), ainsi que la Royal Academy of Music (1822) et le Royal College of Art (1837).

Histoire : Les origines : Le village d'origine, appelé Llyn-Din ("!fort du lac!") par les Celtes, puis Londinium, par les Romains, fut fondé au Ier siècle apr. J.-C. À l'époque, la Tamise était guéable, mais un pont fut construit en 50 apr. J.-C., faisant de Londres un important lieu de transit. La ville devint alors un centre commercial et administratif de premier plan et, au IIe siècle apr. J.-C., une enceinte fut bâtie tout autour de la cité. Tacite en parlait déjà comme d'un lieu "!affairé de commerce et de commerçants!". Les invasions et la conquête normande : Après la chute de l'Empire romain, au Ve siècle, Londres semble avoir conservé ses activités commerciales mais, au IXe siècle, les envahisseurs danois détruisirent une grande partie de la ville. Les Saxons, menés par le roi Alfred le Grand, les mirent en déroute et reprirent Londres en 886. Il fallut néanmoins attendre le règne d'Édouard le Confesseur, monté sur le trône en 1042, pour que la stabilité soit rétablie, et plus tard confortée, par la conquête normande de 1066. Guillaume Ier le Conquérant, roi d'Angleterre, établit ses quartiers à la Tour Blanche (White Tower), qu'il édifia à partir de 1078 (c'est la partie la plus ancienne de l'actuelle Tour de Londres). L'indépendance politique : Après avoir acquis une certaine puissance économique, la City chercha bientôt à obtenir son indépendance politique. À la fin du XIIe siècle, elle élisait son propre maire (Lord Mayor) et, à partir de 1351, elle nommait son propre Conseil!; à la fin du XIVe siècle, le souverain régnant ne pouvait plus entrer dans la City sans autorisation. En 1348, Londres fut ravagée par la Grande Peste et la moitié de sa population périt. En 1450, l'insurrection dirigée par Jack Cade fut de courte durée et la guerre des Deux-Roses qui s'ensuivit laissa Londres presque indemne. Découvertes et renaissance : Dès le XVIe siècle, sous le règne des Tudors, des navires marchands partaient pour l'Amérique et l'Inde, à la recherche de butins. Cette époque de découvertes et d'explorations maritimes permit à Londres un nouveau développement. À la même époque, sous le règne d'Élisabeth Ire, les arts connurent eux aussi un renouveau, avec de grands auteurs dramatiques tels que William Shakespeare, Christopher Marlowe, Ben Jonson et des compositeurs tels que William Byrd, Orlando Gibbons et John Bull.

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La Grande Peste et l'incendie : Pendant la guerre civile d'Angleterre, au XVIIe siècle, Londres s'allia à Cromwell contre les royalistes et, après la déposition de Jacques II en 1688, la cité entière accueillit Guillaume III d'Orange-Nassau, qui partagea la couronne avec Marie II Stuart. Dans l'intervalle, en 1665, Londres avait été dévastée par la Grande Peste (the Great Plague), qui fit plus de 90 000 victimes, puis, en 1666, par le grand incendie (the Great Fire) qui ravagea la plus grande partie de la City. Les plans de reconstruction, œuvre de sir Christopher Wren, expliquent en grande partie le déplacement des quartiers résidentiels vers les villages attrayants de Kensington et Chelsea.

L'aménagement de la ville : La partie occidentale de Londres se développa fortement sous le règne de George Ier (1714-1727) : de nouvelles places furent aménagées, un deuxième pont fut construit sur la Tamise, à Westminster. Les services urbains s'améliorèrent, avec l'installation de l'eau courante, du tout-à-l'égout et de l'éclairage au gaz. C'est aussi à cette époque, en 1829, que fut créé le corps des agents londoniens, les bobbies (du nom de leur créateur, Bob Peel), et que les rues furent pavées.

La révolution industrielle : La population de Londres fut multipliée par six au cours du XIXe siècle, en raison de l'arrivée d'immigrants des îles Britanniques et des colonies. La révolution industrielle créa un grand nombre d'emplois, mais jamais suffisamment pour satisfaire les espoirs de tous les déshérités qui affluaient dans la capitale. Les romans de Charles Dickens sont un témoignage vibrant des problèmes sociaux de cette période. L'Exposition universelle (1851) et la construction du premier métro (1862) étendirent encore le succès de Londres et y attirèrent nombre d'artistes. La ville continua de profiter de cette vague de richesse et d'influence jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Crises et conflits du XXe siècle : La Première Guerre mondiale eut peu de répercussions sur la capitale, mais la dépression qui suivit, à la fin des années 1920, la frappa de plein fouet, comme le reste du pays. Londres devait souffrir davantage encore pendant la Seconde Guerre mondiale. Le Blitz hitlérien (1940-1941) entraîna la mort de 10 000 personnes, fit 17 000 blessés et endommagea un grand nombre de monuments historiques, dont le palais de Westminster. Étonnamment, la cathédrale Saint-Paul fut épargnée.

La reconstruction : Après la guerre, Londres était une cité radicalement différente!; les docks avaient été si gravement détruits qu'aucune reconstruction n'était envisageable : le site, loin en aval de la Tamise, ne permettait pas le passage des grands navires qui faisaient leur apparition. La ville conserva toutefois de nombreux points forts dans le secteur économique, en particulier son puissant secteur financier, ce qui permit d'amorcer la longue tâche de la reconstruction. À la fin des années 1950, la plupart des dégâts occasionnés par la guerre avaient été réparés. De nouveaux gratte-ciel furent construits, rivalisant en hauteur et en modernisme. Les principaux monuments, en particulier les églises les plus anciennes, furent soigneusement préservés.

Une ville cosmopolite et dynamique : Depuis les années 1950 et l'éclatement de l'Empire britannique, Londres est devenue très cosmopolite!; ainsi, dans un foyer sur cinq, l'anglais n'est pas la langue maternelle. Même si ce mélange ethnique a parfois donné lieu à des troubles et à des malaises sociaux, l'atmosphère particulière de cette grande ville a contribué à sa nouvelle dimension (tournée vers la musique et la mode) et à son dynamisme. Population (estimation 1993) : 6 700 000 habitants.

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ED   17-06-2008
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